Les petites histoires de la Divide, jour 2
0h24 – On n’est pas encore couchés que déjà Ben Steurbaut arrive, soit exactement 18 heures après le départ. Près de 400 km non-stop. El Machete, le Déblayeur, l’Élagueur. Ce seront différents surnoms que les participants qui arrivent après lui au CP lui donneront durant la journée. Et a en avoir vu ses avants-bras, il les porte plutôt bien !
Quelques heures de sommeil plus tard on se retrouve au Bistrot du Forum. Les premiers du matin vers 8h10, avalent un café et repartent assez rapidement. Les autres se suivent de manière assez régulière.
Les petits papiers de Jacob et Bert. Ils sortent leurs roadbooks respectifs : des annotations super précises sur les types de route par km pour savoir quand changer de pneus pour l’un et les restaurants et épiceries pour l’autre. Bref le nouveau Guide Michelin du vélo ! En tous cas ils sont d’accord qu’il n’y a rien de tel que des notes papier. La technologie de l’internet mondial a vite ses limites sur les chemins perdus au milieu de la campagne.
L’un des sujets favoris de conversation ce sont « ces saloperies de ronces » – je cite. Tous sont griffés de partout, mollets, avant-bras, oreilles, arcade sourcilière. Le matos aussi a pris cher aussi, les beaux jerseys French Divide tout verts sont déchirés et les guidolines arrachées. Ils nous ramènent tous ces petites boules vertes qui collent partout. En tous cas les suivants sont contents de voir les chemins déblayés par les premiers. Ils les remercient chaudement, je passe le message.
Mais sinon LE sujet incontournable du jour c’est LA PISCINE !
Alors oui vous imaginez tous ça :
Mais en vrai c’est plutôt ça que les divideurs ont croisé…
Tous ont croisé LA flaque au niveau de Maroilles… sur le tracé de la rando VTT l’Enfer Vert. Ça va de ici à là, en nous montrant respectivement leurs chevilles, mollets, cuisses, le nombril. Jusqu’à 1m de profondeur, on ne sait pas qui croire, doit y avoir des marseillais dans l’équipe, mais leur équipement ne ment pas, ils sont passés dedans ! (photos de Sylvain et Christine)
L’instant 30 millions d’amis :
Laurent a croisé une famille de sangliers et deux autres, des vaches durant la nuit. Sur un single track, dans le noir leurs gros nasaux à moins d’un mètre leurs soufflaient dans le cou… Fallait voir leurs têtes quand ils racontaient ça ! Ils en frissonnaient encore.
“A force de parler tout seul tu t’auto-saoules”
-Pascal, très content de retrouver des copains au checkpoint.
Il a été servi quand les Picards Brothers sont arrivés.
Dans la journée. Les copains lillois Paul et Geoffrey ont fait le déplacement et passent dire bonjour au CP puis remontent la trace pour prendre des photos des participants. Voilà les belles photos de Paul Perret sur son Instagram.
18h09 La serveuse annonce que les participants ont mangé toutes les tartines. Encore 51 minutes avant la réouverture de la cuisine.
Perso j’ai été bluffée par le nombre de bouteilles d’1 litre de San Pellegrino englouties durant la journée. Benjamin, en train de siffler la sienne, m’explique qu’elle est riche en minéraux et qu’elle est idéale pour des journées pareilles où l’on a beaucoup transpiré ! Et dans la section petits conseils/astuces de rider, Berten nous dit que pour réussir à bien redémarrer après une longue pause, rien de tel qu’un bon brossage de dents.
19h les fourneaux ré-ouvrent et là c’est le ballet des Pâtes au poulet et chorizo. Le cuistot n’en a jamais autant préparé pour une même table. Et évidemment à force d’en voir passer sous les yeux, je n’ai pas pu résister d’en manger pour le dîner. (les divideurs savent ce qui est bon !) Sur le site de suivi on voit que 3 courageux fonçent direction Reims alors que la nuit est déjà bien tombée. Armand, Pauline et Sylvain arrivent à 23h01 avec la banane, ravis de rencontrer cette belle tablée. Une petite bière anti-courbatures avant le dodo, y’a que ça de vrai ! Bonne nuit 🙂
Aujourd’hui 40 participants sont passés au Bistrot du Forum de Reims pour faire tamponner leurs petits brevets.
Quelle journée de folie ! Merci à tous pour votre bonne humeur et vos histoires de dingue. Bon courage pour la Montagne de Reims puis le Morvan. J’espère vous retrouver tous à Toulon-sur-Arroux.